Bien qu’il n’existe pas d’études spécifiques en France sur la diminution des nutriments dans les fruits et légumes, des préoccupations similaires à celles observées aux États-Unis et au Royaume-Uni se posent. Trois facteurs principaux sont en cause.

1/ Tout d’abord, la sélection des variétés de fruits et légumes s’est historiquement orientée vers des critères de rendement, d’apparence, et de conservation, négligeant la teneur en nutriments. Les agriculteurs et l’industrie agroalimentaire privilégiaient des produits qui se transportaient et se vendaient bien, sans que le public ou les producteurs ne prêtent attention à leur valeur nutritionnelle.

2/ Ensuite, la dégradation des sols a eu un impact négatif sur la qualité des cultures. Des pratiques agricoles telles que le labour profond, qui perturbe les écosystèmes souterrains essentiels à la fertilité des sols, et l’utilisation excessive de pesticides ont appauvri la terre en nutriments. De plus, l’arrachage des haies, qui joue un rôle crucial dans la rétention d’eau et la protection de la biodiversité, a contribué à cette dégradation. Cela a mené à une stagnation, voire à une diminution, des rendements agricoles dans certaines régions du monde.

3/ Enfin, l’utilisation intensive d’engrais chimiques a permis d’accélérer la croissance des plantes, mais au détriment de leur capacité à absorber les nutriments essentiels. Les cultures hors sol sont particulièrement touchées, car les racines se développent dans un environnement moins riche en micro-organismes bénéfiques.

Face à ces défis, il est conseillé de privilégier les produits issus de l’agriculture biologique ou de producteurs qui respectent la santé des sols. Pour ceux qui en ont la possibilité, cultiver ses propres fruits et légumes reste une alternative, bien que cela demande un certain investissement en temps et en espace.